14 décembre 2017, de 18 à 20 heures à l’ULB (local NA4.302)

Présentation-débat par l’auteur Jean-Michel Chaumont et Bernard Pudal, discutant

" Survivants à leur déportation, un certain nombre de militants communistes rentrent en Belgique mi-1945. Le Parti leur demande alors de relater les circonstances de leur arrestation, leur conduite durant les interrogatoires (parfois accompagnés de séances de torture à Breendonk) et leur conduite dans les camps. Le présupposé implicite de la reddition de compte exigée est que leur survie les rend suspects de trahison. Ont-ils respecté durant leur interrogatoire la consigne de silence total prescrite par le code du militant illégal ? Ont-ils au contraire sacrifié leur honneur à leur survie ? Mais qu’est-ce que cette "morale de l’honneur" à laquelle tant leurs juges à la Commission Centrale de Contrôle du PCB que les militants eux-mêmes se réfèrent fréquemment ? Est-ce ce même honneur dont parlait Montesquieu ? Est-ce le même honneur au nom duquel des crimes sont commis et que le code pénal belge considère comme une circonstance aggravante ? " (J.-M. Chaumont)

 

Jean-Michel Chaumont est notamment l’auteur de La concurrence des victimes : génocide, identité, reconnaissance, Paris, Éditions la Découverte, 1997 ; et Le mythe de la traite des Blanches : enquête sur la fabrication d’un fléau, Paris, la Découverte, 2009.

 

Bernard Pudal est notamment l’auteur de (avec Claude Pennetier), Autobiographies, autocritiques, aveux dans le monde communiste, Paris, Belin, 2002 ; Le sujet communiste. Identités militantes et laboratoires du "moi", Rennes, 2014 ; Le souffle d’Octobre 1917. Pourquoi ont-ils cru au communisme ?, Éditions de l’Atelier, 2017.