BURNELLE Ernest

BURNELLE Ernest (1908-1968)
par Jules Pirlot

 
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Député de Liège de 1946 à 1949 et de 1965 à 1968.
Président du PCB-KPB de 1961 à sa mort.

Ernest, Louis Burnelle est né à Liège le 12 juillet 1908. Sa mère Hélène Vincent native de Paris, ménagère, est une femme de gauche. Son père Arthur Burnelle, né à Fexhe-Slins dans la région liégeoise est un ouvrier armurier travaillant à son domicile. Il est de tendance anarchiste mais il évoluera vers le socialisme puis le communisme. Il affronte les « forces de l’ordre » lors d’une manifestation pour le suffrage universel en 1911.

Ernest Burnelle grandit sur les hauteurs de Liège, dans le quartier Saint-Gilles, aux confins de Saint-Nicolas, parmi les enfants de mineurs et d’armuriers. Il reçoit une éducation athée. Diplômé instituteur par l’Ecole normale Jonfosse de la Ville de Liège à 19 ans, il poursuit avec succès un régendat scientifique à l’Ecole normale de l’Etat de Nivelles. En autodidacte, il approfondit ses connaissances en mathématiques, étudie l’allemand, l’anglais, l’italien et le néerlandais. Il s’intéresse au russe.

En 1930, à l’issue de son service militaire comme sous-officier d’artillerie, il devient instituteur puis professeur de mathématiques à l’Institut Jonfosse (école moyenne).
Adepte d’une pédagogie et d’une politique progressiste, il participe aux formations de l’Internationale des travailleurs de l’enseignement organisées en France en 1935, 1936 et 1937. Sur son terrain liégeois, influencé par Théo Dejace, il se lance dans le syndicalisme et devient en 1937 président de la régionale liégeoise de la Centrale du personnel enseignant socialiste, organisation syndicale affiliée au POB. Il devient secrétaire du Comité d’action du personnel enseignant liégeois et du Front commun syndical rassemblant divers syndicats sectoriels. L’époque est au rapprochement des socialistes et des communistes. Les jeunes enseignants de gauche comme Burnelle et Dejace appuient la Jeune garde socialiste unifiée (JGSU), le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes (CVIA) et le Rassemblement universel pour la Paix (RUP). Depuis le début des années trente, Ernest Burnelle est un admirateur de l’URSS et de Julien Lahaut. En 1938, il adhère secrètement au PCB.

 

 
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