Activités du CArCoB

Bientôt une histoire de Progrès films

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Didier Geluck et le réalisateur Andréï Tarkovski,
© DR, Coll. Famille Geluck.
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Façade décorée du cinéma Avenue à Bruxelles,
début des années 1960, lors de la sortie du film
"Les chevaliers teutoniques" d’Aleksander Ford,
Pologne 1961, DR, Coll. Famille Geluck.

En 1950, le Parti communiste crée Progrès films pour diffuser des films soviétiques. En 1955, Didier Geluck en prend la direction. Militant, il paye de sa personne en livrant des bobines à vélo. Le succès vient avec de grands films comme Quand passent les cigognes. Découvreur de talents, il fait de Progrès films une société de distribution qui se démarque des autres en distribuant principalement du cinéma de qualité produit à l’Est avec des réalisateurs tels que Roman Polanski et Milos Forman, ainsi que des films réputés peu commerciaux comme L’année dernière à Marienbad et Yol.
Fournisseur de nombreux cinéclubs, Progrès films est reconnu par la presse de tout bord et par la Cinémathèque dont il enrichit considérablement les collections avec ses copies de films de fiction, d’animation et documentaires. À l’occasion du 50ème anniversaire de Progrès films célébré par la Cinémathèque, Philippe Geluck fils réalise à cette occasion le dessin de l’invitation en hommage à son père. Mais la roue du temps tourne. L’effondrement du cinéma à l’Est après 1989, la concurrence de la cassette vidéo et le rouleau compresseur du cinéma commercial ont raison de Progrès films mis en liquidation en 2002.
Son histoire fait l’objet d’une publication par Morgan Di Salvia, Progrès films, un demi-siècle de distribution cinématographique en Belgique, édition du Cerisier. Gabrielle Claes y écrit une solide introduction et José Gotovitch une préface. Philippe Moins ajoute un témoignage, souvenir de son père Jacques, qui avant d’être président du CArCoB avait été celui de Progrès films. Betty Coletta a enrichi l’ouvrage d’une importante iconographie et le CArCoB en assume la responsabilité scientifique.

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Dessin représentant Didier Geluck
et Grâce Winter à l’occasion du
50ème anniversaire de Progrès films,
par Philippe Geluck, 2000.

Présentation du livre par son auteur, le jeudi 28 mai à 17h30 à la Bibliothèque CINEMATEK, Cinémathèque royale de Belgique, "Hôtel de Clèves" 3 rue Ravenstein - 1000 Bruxelles.

Bienvenue à toutes et à tous. Un verre de l’amitié est prévu. Merci d’annoncer votre participation auprès du CArCoB, soit par courriel soit par téléphone : carcob@skynet.be - 02/513.61.99.

À 19h30, la Cinematek programme à cette occasion, cinq soirées de Nikita Mikhailkov, dans sa salle rue Baron Horta 9 - 1000 Bruxelles.

 
En vente au CArCoB dès le 29 mai au prix de 18€

À acheter sur place ou par correspondance :
via un bon de commande envoyé au 33, rue de la Caserne - 1000 Bruxelles ;
par mail à l’adresse carcob@skynet.be ;
par téléphone au 02/513.61.99.
Dès réception de votre payement sur le compte IBAN BE53 0011 6085 2853 nous vous enverrons votre commande.

 

 

Noirs dessins du communisme - Caricature et dessin politique dans la presse communiste du XXe siècle

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Jo Dustin, Le Drapeau rouge, 01/04/1981, p.1.
Leo Tindemans, alors président du CVP veut supprimer
l’indexation des salaires. Dans les années qui suivent, le
gouvernement Martens-Gol (social-chrétien / libéral)
supprime trois indexations et dévalue le franc belge au
nom de la compétitivité.

L’idée de réaliser un projet autour de la caricature et du dessin politique dans la presse communiste du XXème siècle répond au désir de Jacques Moins, ancien président du CArCoB aujourd’hui décédé, ayant à dessein de réunir humour et communisme.
Un travail de publication aboutit à la parution fin 2013 d’un numéro des Cahiers Marxistes, rebaptisés pour l’occasion "L’écailler marxiste", consacré aux "Noirs dessins du communisme" (Cahiers Marxistes, n°243, nov.-déc. 2013). Au travers de ce numéro, des études et témoignages posent la question de la place et du rôle de l’humour chez les communistes, au travers des dessins et caricatures. À la suite de cette publication, le projet d’une exposition vit le jour.
« La caricature vise à faire rire ou du moins à ironiser. Le Parti communiste de Belgique (PCB) attaque tour à tour, le trône, l’Église, les États-Unis, le militarisme, la droite, le patronat et les socialistes, mais jamais les dirigeants syndicaux. Ce que n’hésite pas à faire la presse maoïste qui s’en prend aussi au PCB et à l’URSS. Le dessin politique, de son côté revêt parfois un aspect lyrique, voir tragique, quand il exprime pas son esthétique, la solidarité avec les opprimés.
La presse communiste, au sens large, n’a pas recouru systématiquement à l’illustration graphique. À certaines périodes, la présence de dessins n’est liée qu’à la rencontre très éphémère avec le communisme, d’artistes ou d’amateurs qui ont un bon coup de crayon.
Le Drapeau rouge est alimenté par des graphistes pendant les années 1920. La Voix du peuple, le quotidien lancé en 1936, est pauvre en dessins, il reprend de temps en temps des caricatures françaises de L’Humanité ou de la presse soviétique. Au début des années 1950, Le Drapeau rouge publie une caricature quotidienne de Didier Geluck (alias Diluck), mais à partir de 1954, accaparé par ses obligations professionnelles, celui-ci ne dessine plus qu’occasionnellement. Il n’est pas remplacé. Le Drapeau rouge magazine du week-end comporte une page de dessins humoristiques qui n’ont rien de politique. Dans sa version hebdomadaire des années 1960, Le Drapeau rouge ne publie pas de dessins, mais l’édition quotidienne à partir de 1972 reçoit le renfort d’une jeune équipe très prolifique. Le journal achète en outre la série anticléricale Les Pèlerins que Jost avait bien de la peine à placer dans la presse commerciale. Dans les journaux de la jeunesse et dans les bulletins de sections ou de cellules, tout dépend de la participation militante de caricaturistes. Des dessinateurs de talent prêtent aussi ponctuellement leur crayon à la presse trotskyste et à celle d’AMADA-TPO. Dans cette exposition, caricatures et dessins sont présentés au travers des cinq thématiques "L’adversaire politique, le trône et l’autel", "La société en question", "Guerre à la guerre !", "Prolétaires de tous les pays unissez-vous !", "La gauche contre la gauche". »

 

Extraits du livre d’or de l’exposition

 
Si on donnait le cours d’histoire et de politique de manière si visuelle, peut-être pourrions-nous voir plus clair...
Merci de raviver nos oublieuses mémoires.
Certaines caricatures qui datent de plus de trente ans semblent avoir été dessinées aujourd’hui même ! Bravo !
Prachtige tentoonstelling ! In zijn anti-kapitalism maar ook in zijn aandacht voor de verdeeldheid van links.
 

"Noirs dessins du communisme. Caricature et dessin politique dans la presse communiste du XXème" fait l’objet d’une collaboration du Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB, du CArCoB, de l’Institut d’histoire ouvrière, économique et sociale et du Mundaneum. La Formation Léon Lesoil, l’Institut d’Études marxistes et les Archives de Solidaire participèrent également. Programmée par ULB Culture, l’exposition ouvrit du 13/03 au 04/04 et vit quelques 850 personnes pousser ses portes. Durant sa conception et sa mise en place, l’équipe en charge fut frappée par l’actualité de certains dessins. Il en fut de même pour bon nombre de visiteurs. Beaucoup nous firent remarquer à quel point il serait intéressant et important de rendre cette exposition itinérante et de la montrer notamment aux plus jeunes. Cette suggestion n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, et l’équipe s’attelle actuellement à donner aux "Noirs dessins du communisme" la possibilité de voyager.

 

Amandine Verheylewegen

 
Pour tous renseignements concernant l’exposition, vous pouvez prendre contact avec le CArCoB :
Tel : 02/513.15.83 - Mail : carcob@skynet.be
Ou sur le site internet : www.carcob.eu
 

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