Le 150ème anniversaire de la Commune de Paris méritait d’être célébré. Mais pourquoi cette référence à Liège 1886 ? Simplement parce que c’est à l’occasion de la commémoration du 15ème anniversaire de la Commune et à l’invitation des anarchistes liégeois, qu’éclatent une émeute et des grèves durement réprimées qui mettent en marche la classe ouvrière des bassins industriels wallons et ébranlent l’ordre bourgeois de la Belgique du 19ème siècle.
Avec la galerie de Queeste-art animée par Theun Vonckx, archiviste du DACOB, le CArCoB a pris l’initiative de proposer cette exposition à la Ville de Liège et à l’IHOES qui ont accepté avec enthousiasme de la coproduire.
L’exposition comporte trois parties. La première présente la trame historique de la Commune, à grand renfort de publications, d’objets et de photos de l’époque, généreusement prêtés par la galerie Van de Velde d’Anvers. La deuxième propose une série de portraits grands formats réalisés par l’artiste lillois Eddie Panier d’après les photos d’identité des Communardes. Elle met ainsi en évidence le rôle des femmes dans la Commune. La troisième est consacrée à la révolte ouvrière de 1886, qui commence à Liège le 18 mars pour s’achever après le massacre de Roux. Ce mouvement est à l’origine de la mise en place d’une commission parlementaire sur la condition ouvrière et des premières lois sociales comme l’interdiction du travail des femmes et des enfants au fond des mines.
Un portrait de Louise Michel, peint par Fanny Germeau et appartenant au centre de planning familial « Louise Michel », montre que, dans le cœur des militantes liégeoises, la Commune n’est pas morte.
L’entrée est gratuite. En raison du Covid-19, il est toutefois nécessaire de réserver sa place. Pour ce faire, envoyer un mail à infograndcurtius@liege.be ou téléphoner au 04/221 68 17.
Si la situation sanitaire le permet, plusieurs visites guidées et conférences y seront organisées.
Cette expo s’inscrit dans une série d’initiatives du collectif Vive la Commune, vive la Sociale. Pour visitez la page facebook du collectif, cliquez ici.
Jules Pirlot