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Né à Mons le 16 février 1901, ce mineur de profession fut un personnage important du communisme belge de la première moitié du 20e siècle. C’est en 1923, à la suite d’un meeting des communistes Vandenboom et Linkenheld, qu’il adhère au PCB. Il prend part aux grèves de 1923-1924 et dirige alors la section de Boussu du PCB. En 1928, à la suite de l’exclusion des trotskistes, il est nommé secrétaire fédéral de la fédération boraine.
Il participe activement à la grande grève des mineurs borains de 1932, date à laquelle il est également président de la Centrale Révolutionnaire des Mineurs. En juillet 1932, il est arrêté et fait onze mois de prison. Il est alors sans emploi et est engagé comme permanent par le PCB, au sein duquel il intègre le Comité Central.
En 1938, il est élu conseiller communal et, l’année suivante, il devient député.
Dès les débuts de l’Occupation allemande de 1940, Cordier dirige l’action clandestine du PCB dans le Borinage, organisant notamment la diffusion de sa presse, la récolte de fonds pour illégaux ou encore la fourniture de matériel de sabotage. Il est arrêté par la Geheim Feldpolizei le 28/11/1941, puis est incarcéré à Mons où il meurt quelques jours plus tard (8/12/1941) sous la torture. [1]
Trois centres d’archives en Belgique disposent d’un fonds Georges Cordier. C’est à Gand, à l’AMSAB, qu’est conservé le principal d’entre eux. Au CArCoB, ce sont essentiellement des documents provenant du PCB, de la Centrale Révolutionnaire des Mineurs (CRM) et de l’Opposition Syndicale Révolutionnaire (OSR) que nous conservons. Tous datent de la grande grève des mineurs de 1932 et témoignent de l’engagement de Cordier au cours de cette lutte emblématique. Remerciements à Martin Périlleux, stagiaire bibliothécaire-documentaliste.
Né en 1912 d’un père mécanicien et d’une mère aide-ménagère, il est tout d’abord ajusteur avant de devenir postier. Il adhère aux Jeunesses Communistes (JC) en 1932, où il est très actif. Il devient membre du Comité Central des JC et adhère au Parti Communiste Belge, où il y est connu sous le pseudonyme de Jef Barricade.
Son activité militante le pousse à l’action syndicale au sein de la Poste, ce qui lui vaut d’être révoqué en 1932. Il y sera réintégré en 1935 par Paul-Henry Spaak, alors ministre des Communications et des Postes, Téléphones et Télégraphes.
Il est 2ème tête de liste du Parti Communiste lors des élections communales de Koekelberg de 1938.
Lors de la Deuxième Guerre mondiale, il participe à la campagne des 18 jours. Suite à la défaite française, il regagne la Belgique, où il réintègre la Poste. Il y forme un groupe résistant très actif dès septembre 1940 et crée le Comité de Lutte Syndicale (CLS) à la Grand Poste. En 1941, il héberge Henri Laurent, Secrétaire politique fédéral clandestin de la fédération bruxelloise. Passé dans l’illégalité en 1942, il est arrêté le 22 mai de la même année et déporté en Allemagne, où il sera détenu dans les camps de Mauthausen, Natzweiler et Dachau. Il est libéré et rapatrié le 16 mai 1945.
Après la guerre, De Gunsch réintègre une nouvelle fois la Poste. Il poursuit son militantisme au sein du PCB et devient Secrétaire politique de la section de Jette. En 1946, il est troisième sur la liste communiste lors des élections communales et il sera élu conseillé suppléant.
S’opposant peu à peu à la politique syndicale du PCB, il quitte l’organisation en 1952 et rallie le Parti Socialiste Belge (PSB). Il le représente pour les élections communales de 1959, date à laquelle il devient conseillé communal de la commune de Jette, poste qu’il occupera jusqu’en 1964. Il sera réélu à ce poste en 1978, et ce jusqu’à sa mort le 7 décembre 1979.
Ses archives, qui datent pour la plupart d’après-guerre, concernent essentiellement son activité syndicale au sein de la CGSP. Une lettre du PCB, datée du mois de décembre 1947, atteste quant à elle de l’existence d’une section de Bruxelles des Postiers communistes. Quelques documents proviennent de l’Administration des Postes, du Front de l’Indépendance (FI) et de la Confédération Nationale des Prisonniers Politiques (CNPPA). Remerciements à Martin Périlleux, stagiaire bibliothécaire-documentaliste.
Né à Hornu le 25 mars 1907. Partageant les convictions socialistes de ses parents, ce régent en mathématiques franchit le pas de la militance dans ses jeunes années. Il rejoint d’abord les Etudiants socialistes et les Jeunes Gardes, puis, une fois son diplôme en poche, les Enseignants socialistes dont il assure un temps la présidence de la section boraine. Affilié au Parti Ouvrier Belge (POB), il devient l’un des leaders de la Fédération boraine.
Fait prisonnier en 1940, il s’échappe et entre rapidement dans la Résistance par l’entremise du Front de l’Indépendance (FI) au sein duquel il fonde, avec Jean Terfve, une section au Borinage. Dans ce mouvement de résistance, il devient progressivement responsable à de plus larges échelles. Il s’occupe également des Comités de lutte syndicale (CLS) dont il intègre le bureau national. Sa proximité avec Jean Terfve et les milieux communistes, qui constituent l’épine dorsale du FI et des CLS, le pousse naturellement à adhérer au Parti communiste. C’est chose faite en 1942. Pendant l’Occupation, il participe également à l’édition du Faux Soir.
Après-guerre, il contribue à la création de la Confédération belge des Syndicats uniques (CBSU) et en assure le Secrétariat avant qu’elle se fonde au sein de la FGTB en 1945. Entre 1945 et 1946, il est Directeur de l’Œuvre nationale des anciens combattants (ONAC) et du Service spécial d’aide gouvernementale aux Prisonniers politiques. Mais il doit interrompre momentanément son travail lorsqu’il est appelé par Jean Terfve, devenu ministre de la Reconstruction en mars 1946, pour diriger son cabinet.
C’est sous l’étiquette du PCB que René Noël entame sa carrière politique. Il est élu conseiller provincial du Hainaut (1946-1949 ; 1974-1976) et, à Mons, Conseiller communal (1946-1958) puis Échevin des Finances et des Fêtes (1947-1952). Il occupe également le poste de Sénateur en 1949, puis de 1954 à 1974. Il se présente ensuite aux élections communales à Cuesmes et devient bourgmestre entre 1965 et 1971. Après l’intégration de Cuesmes au sein du Grand Mons qu’il soutient, il redevient Conseiller communal (1971-1983) et Échevin des Finances (1972-1976).
Favorable au rassemblement des progressistes, il est à l’initiative de la constitution de l’ « Union Démocratique Wallonne » en 1964 à Cuesmes. Cette liste rassemble des communistes, des socialistes et des membres du Mouvement populaire wallon issus, pour la plupart, du milieu syndical. Aux élections communales suivantes de 1971 à Mons, il lance cette fois l’ « Union démocratique et progressiste » (UDP) joignant aux communistes des chrétiens de gauche et des indépendants. Le succès de cette liste, le conduise à étendre l’initiative de l’UDP à toute la Wallonie, mais sans grand succès. Il se heurte notamment à la réticence des dirigeants de la puissante Fédération liégeoise du PCB. Les relations se tendent entre Noël et la direction nationale du Parti. À la fin des années 1970, les succès électoraux de l’UDP ne sont plus au rendez-vous et le PCB finit par abandonner cette expérience. René Noël quitte alors le Parti, mais il ne renonce pas pour autant à son projet. En 1982, lors des élections communales de Mons, il rassemble des communistes, des maoïstes, des syndicalistes et des militants du Rassemblement Populaire wallon (RPW) sur la liste de l’ « Union démocratique et progressiste wallonne » (UDPW). Juste avant les élections, il décide toutefois de se retirer définitivement de la vie politique. Il préfère alors limiter son activité au domaine de la lutte pour la paix par l’entremise de l’Union belge pour la Défense de la Paix (UBDP), et ce, jusqu’à son décès en 1982.
Le fonds René Noël se compose essentiellement des archives qu’il a rassemblées au sein de la section de Cuesmes et de la Fédération boraine du PCB. L’initiative UDP et les conflits qu’elle provoque au sein du PCB en constituent le cœur. Un dossier se rapporte également à Noëlla Dinant, sa seconde compagne, qui fut députée du PCB de 1972 à 1974, puis de l’UDP de 1974 à 1981. Remerciements à Guillaume Rimbaud (archiviste à l’Atelier Liégeois pour la Promotion de l’Histoire et des Archives Sociales (ALPHAS) pour sa collaboration.
[1] Voir sa notice biographique dans le Maitron : Lewuillon Ivan et Mahoux Jean-Paul, « Cordier Georges », in Le Maitron, [En ligne] :<https://maitron.fr/spip.php?article...> . (Consulté le 20 septembre 2021).