Nouveaux inventaires en ligne sur uDesk

De nouveaux inventaires sont maintenant disponibles en ligne sur uDesk ! En cliquant sur "lire la suite", vous pourrez accéder à la biographie des militants dont les fonds d’archives ont été inventoriés ainsi qu’à une brève description du contenu de leurs fonds. Pour des informations plus détaillées, nous vous renvoyons vers notre catalogue en ligne uDesk. Nous tenons à remercier nos stagiaires sans l’aide de qui ces inventaires n’auraient pu être réalisés si vite !

  • Jean-Pierre Boulenger et Marguerite Franklemon :

Jean-Pierre Boulenger naît à Londres en 1919. Il entame des études d’ingénieur commercial à l’ULB et s’engage dans la section des Étudiants Socialistes Unifiés (ESU) de cette université. C’est probablement là qu’il rencontre Marguerite Franklemon, sa future épouse. Il effectue plusieurs activités de solidarité en faveur de l’Espagne républicaine. Il rejoint le Parti communiste de Belgique en 1938 en raison de son activité militante aux ESU et du soutien aux enfants de l’Espagne Républicaine. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il participe à la Résistance en traduisant notamment des nouvelles diffusées par les radios alliées et en les transmettant à la rédaction de Radio-Moscou. En 1942, il se marie avec Marguerite. Après-guerre, il est fonctionnaire au ministère des Affaires Economiques. Il rejoint la CGSP à la fin de l’année 1946 et crée un comité de lutte syndical clandestin dans le ministère au début des années 1950. En 1946, il intègre également la commission économique du PCB, organe rattaché au Comité Central du parti, et y participe jusqu’en 1956. Membre de la section "Ministères" du PCB dans la fédération bruxelloise, il est chargé d’y dispenser plusieurs "cours d’éducation".

Marguerite Franklemon, fille de Georges Franklemon, ouvrier spécialisé en mécanique de précision, et de Josefa Verstrepen, jeune institutrice à l’esprit très indépendant, devenue athée durant ses études chez les religieuses. Elle étudie la médecine à l’ULB, où elle rejoint l’Association Générale des Etudiants et les ESU. Elle se rend en Espagne le 17 décembre 1937 avec une délégation d’étudiants de l’ULB. Elle entretient une brève correspondance avec Rafael Moral, secrétaire puis commissaire-président de la Federacíon Universitario Escolar de Madrid (Union Federal de los Estudiantes Hispanica). Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle rejoint le Front de l’Indépendance et participe à la Résistance. Entre 1971 et 1975, elle participe à la commission de Santé publique du PCB.

Les archives, conservées dans une seule boîte (0,12 ml), couvrent une large période qui s’étend de 1937 à 1974. Elles concernent la guerre d’Espagne, les ESU, la Résistance, et enfin le PCB, plus particulièrement sa commission économique et sa section « ministères » (rattachée à la fédération de Bruxelles).

Remerciements à Antoine Château-Kloots, stagiaire archiviste de l’ULB.

  • Michel Guillemin :

Né en [1887], fils d’ouvrier, il apprend le métier de confiseur. Sa santé fragile ne lui permet pas d’aller à l’école de manière régulière. Bien que catholique croyant et pratiquant, il commence son activité militante au sein du Parti Ouvrier Belge (POB) auquel il s’affile en 1909. C’est là qu’il apprend à écrire et à lire. C’est à cette même période qu’il apprend à tisser. Délégué de la Jeune Garde Socialiste (JGS) de Verviers à la Fédération socialiste de 1910 à 1920. Il devient ensuite secrétaire de la Jeune Garde, puis de la Fédération des Jeunes Gardes des environs de Verviers.
Durant la Première Guerre mondiale, il est trésorier de la "Ruche Verviétoise", société de secours mutuels, où il organise le service familial. Il milite auprès des groupes d’éducation, des bibliothèques et des écoles socialistes. Il fut d’ailleurs secrétaire de l’Ecole socialiste de 1912 à 1920. En 1919, il part travailler dans le Nord de la France en tant que confiseur pour rejoindre sa femme malade dans un sanatorium. Rentrant à Bruxelles, il rejoint la Jeune Garde socialiste de Forest, mais retourne à Verviers après quelques mois seulement. Peu de temps après son retour, la Jeune Garde de Verviers quitte le POB et fonde un groupe communiste.
Biographie de Michel Guillemin réalisée à partir du périodique "Drapeau Rouge" n°76 du mardi 31 mars 1925.

Les papiers (0,12ml) concernent la fondation du Parti Communiste de Belgique et ses prémisses, la Ligue Communiste Internationaliste (Trotskyste) de Belgique. S’y trouvent également diverses périodiques et brochures émanant de d’organisations appartenant au courant trotskyste des années 1920 jusqu’à la période de guerre.

Remerciements à Sébastien Dumont, stagiaire archiviste de l’UCL.

Illustration : "Projets de statuts du Parti Communiste de Belgique, Fédération Wallonne", 31/10/1920, CArCoB, Fonds Michel Guillemin, PP67/1.

  • Gorré-Pollain :

Ce fonds est divisé en trois sous-fonds :

Les papiers d’Henri Pollain. Né à Bressoux le 20/08/1920, il y décède le 30/06/2011. Résistant du Front de l’Indépendance, il rejoint le Parti communiste de Belgique après-guerre et milite dans la section de Bressoux. En 1955, il participe aux réunions des « Amis belges de Mitchourine ». Les documents concernent principalement son activité dans la section locale de Bressoux entre 1949 et 1961.

Les papiers de Nadine Pollain, la fille d’Henri. Membre du Cercle des étudiants de Gauche (CEG) de l’Université de Liège à partir de 1956, elle en devient la secrétaire en mars 1966. Ses papiers tournent essentiellement autour du cercle, des activités qu’il organise et des contacts qu’il entretient avec les autres organisations étudiantes.

Les archives de Richard Gorré, mari de Nadine Pollain et beau-fils d’Henri Pollain. Né en 1944, Richard Gorré étudie à l’Ecole technique de Seraing où il participe à la publication de plusieurs journaux étudiants. Il rejoint les jeunesses communistes dans les années 1960. Ses papiers contiennent notamment les exemplaires du journal le Technosaure, ainsi qu’un dossier qui concerne les activités du Front Commun des Mouvements de Jeunesses Liégeois pour l’année 1967.

Remerciements à Sébastien Dumont, stagiaire archiviste de l’UCL.

Illustration : Photographie de Richard Gorré, [c.1962], CArCoB, Collections photographiques.

 
  • Robert Ballewijns :

Né à Etterbeek le 25 novembre 1929 et décèdé à Anderlecht le 15 mars 2008. Robert Ballewijns épouse Jacqueline Thaels avec qui il aura une fille, Nadine Ballewijns (qui militera au PCB tout comme son père). Militant communiste, il fut membre de la Jeunesse Populaire de Belgique (JPB) à partir de 1943 et éditeur de la "Jeunesse Nouvelle", un mensuel édité par le mouvement de 1955 à 1956. Membre de la Résistance durant la Deuxième Guerre mondiale, il reçoit diverses médailles dont celles de la Résistance Armée et de Prisonnier de Guerre. Il faut attendre l’après-guerre pour qu’il rejoigne le Parti Communiste de Belgique à proprement parler et qu’il intègre la section d’Anderlecht, qu’il dirigera plus tard en intégrant le comité de la section. Actif sur le plan syndical, milite à la FGTB et y constitue un "Comité Travailleurs Sans Emplois" en 1984. A la dissolution du PCB, en mars 1989, il participe aux réunions du Cercle Jean Blume, créé en l’honneur du militant défunt, et intègre le Parti Communiste Wallonie-Bruxelles (PCWB).

Ses papiers (0,12 ml) concernent principalement son activité à la JPB, à la section d’Anderlecht du PCB puis au Cercle Jean Blume et au PCWB. On peut également y trouver une belle collection de pin’s.

Remerciements à Sébastien Dumont, stagiaire archiviste de l’UCL.

Illustration : Photographie de Robert Ballewijns, [c.1985], CArCoB, Collections photographiques.

 
  • Comité belge pour Angela Davis :

Le Comité belge pour Angela Davis est fondé le 8 février 1971, mais trouve ses origines dans la réunion des Jeunesses Communistes du 5 mars 1971 dont l’importante ampleur résulte dans la création du comité. Composé dans un premier temps de 25 membres, dont 11 communistes, le comité s’étendra pour atteindre 93 membres lors de la libération d’Angela Davis.

Angela Yvonne Davis naît le 26 janvier 1944 à Birmingham, dans l’Alabama, d’une famille de la classe moyenne afro-américaine. En 1970, elle est arrêtée pour terrorisme aux Etats-Unis lorsque son garde du corps, le jeune frère du détenu politique Georges Jackson, commet une prise d’otage résultant dans sa mort, celle d’un juge et de 3 prisonniers de San Quentin. La prise d’otage étant accomplie avec des armes qu’elle avait achetées pour assurer sa protection suite à de nombreuses menaces dues à sa participation à un comité de soutien pour la libération de trois détenus politiques. Après sa libération, elle devient co-présidente du comité principal de soutien, le National United Committee to Free Angela Davis (NUCFAD) qui est rebaptisé National Alliance against Racism and Political Repression. Elle continue d’enseigner et deviendra la présidente du département d’Histoire de l’Université de Californie à Santa Cruz.

Les papiers (0,12 ml) concernent essentiellement la gestion quotidienne du comité. Ils se composent donc de la comptabilité, de la correspondance et des publications éditées ou reçues par le comité.

Remerciements à Sébastien Dumont, stagiaire archiviste de l’UCL.

Illustration : Manifeste « Qui est Angela Davis » publié par le comité, 30/10/1971, CArCoB, Fonds du Comité belge pour Angela Davis, CBAD/12.