- Jo Dustin, Le Drapeau rouge, 01/04/1981, p.1.
- Leo Tindemans, alors président du CVP veut supprimer
l’indexation des salaires. Dans les années qui suivent, le
gouvernement Martens-Gol (social-chrétien / libéral)
supprime trois indexations et dévalue le franc belge au
nom de la compétitivité.
L’idée de réaliser un projet autour de la caricature et du dessin politique dans la presse communiste au XXème siècle répond au désir de Jacques Moins, ancien président du CArCoB aujourd’hui décédé, ayant à dessein de réunir humour et communisme.
Un travail de publication aboutit à la parution fin 2013 d’un numéro des Cahiers Marxistes, rebaptisés pour l’occasion "L’écailler marxiste", consacré aux "Noirs dessins du communisme" (Cahiers Marxistes, n°243, nov.-déc. 2013). Au travers de ce numéro, des études et témoignages posent la question de la place et du rôle de l’humour chez les communistes, au travers des dessins et caricatures. À la suite de cette publication, le projet d’une exposition vit le jour.
« La caricature vise à faire rire ou du moins à ironiser. Le Parti communiste de Belgique (PCB) attaque tour à tour, le trône, l’Église, les États-Unis, le militarisme, la droite, le patronat et les socialistes, mais jamais les dirigeants syndicaux. Ce que n’hésite pas à faire la presse maoïste qui s’en prend aussi au PCB et à l’URSS. Le dessin politique, de son côté revêt parfois un aspect lyrique, voir tragique, quand il exprime pas son esthétique, la solidarité avec les opprimés.
La presse communiste, au sens large, n’a pas recouru systématiquement à l’illustration graphique. À certaines périodes, la présence de dessins n’est liée qu’à la rencontre très éphémère avec les communisme, d’artistes ou d’amateurs qui ont un bon coup de crayon.
Le Drapeau rouge est alimenté par des graphistes pendant les années 1920. La Voix du peuple, le quotidien lancé en 1936, est pauvre en dessins, il reprend de temps en temps des caricatures françaises de L’Humanité ou de la presse soviétique. au début des années 1950, Le Drapeau rouge publie une caricature quotidienne de Didier Geluck (alias Diluck), mais à partir de 1954, accaparé par ses obligations professionnelles, celui-ci ne dessine plus qu’occasionnellement. Il n’est pas remplacé. Le Drapeau rouge magazine du week-end comporte une page de dessins humoristiques qui n’ont rien de politique. Dans sa version hebdomadaire des années 1960, Le Drapeau rouge ne publie pas de dessins, mais l’édition quotidienne à partir de 1972 reçoit le renfort d’une jeune équipe très prolifique. Le journal achète en outre la série anticléricale Les Pèlerins que Jost avait bien de la peine à placer dans la presse commerciale. Dans les journaux de la jeunesse et dans les bulletins de sections ou de cellules, tout dépend de la participation militante de caricaturistes. Des dessinateurs de talent prêtent aussi ponctuellement leur crayon à la presse trotskyste et à celle d’AMADA-TPO. Dans cette exposition, caricatures et dessins sont présentés au travers des cinq thématiques "L’adversaire politique, le trône et l’autel", "la société en question", "Guerre à la guerre !", "Prolétaires de tous les pays unissez-vous !", "La gauche contre la gauche". »
Extraits du livre d’or de l’exposition
Merci de raviver nos oublieuses mémoires.
Certaines caricatures qui datent de plus de trente ans semblent avoir été dessinées aujourd’hui même ! Bravo !
Prachtige tentoonstelling ! In zijn anti-kapitalism maar ook in zijn aandacht voor de verdeeldheid van links.
"Noirs dessins du communisme. Caricature et dessin politique dans la presse communiste au XXème" fait l’objet d’une collaboration du Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB, du CArCoB, de l’Institut d’histoire ouvrière, économique et sociale et du Mundaneum. La Formation Léon Lesoil, l’Institut d’Études marxistes et les Archives de Solidaire participèrent également. Programmée par ULB Culture, l’exposition ouvrit du 13/03 au 04/04 et vit quelques 850 personnes pousser ses portes. Durant sa conception et mise en place, l’équipe en charge fut frappée par l’actualité de certains dessins. Il en fut de même pour bon nombre de visiteurs. Beaucoup nous firent remarquer à quel point il serait intéressant et important de rendre cette exposition itinérante et de la montrer notamment au plus jeunes. Cette suggestion n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, et l’équipe s’attelle actuellement à donner aux "Noirs dessins du communisme" la possibilité de voyager.
Amandine Verheylewegen
Tel : 02/513.15.83 - Mail : carcob@skynet.be
Ou sur le site internet : www.carcob.eu