La caricature vise à faire rire ou du moins à ironiser. Le Parti communiste de Belgique (PCB) attaque le trône, l’Église, les États-Unis, le militarisme, la droite, le patronat et les socialistes, mais jamais les dirigeants syndicaux. Le dessin politique, de son côté, revêt parfois un aspect lyrique, voire tragique, quand il exprime par son esthétique, la solidarité avec les opprimés. La presse communiste, au sens large, n’a pas recouru systématiquement à l’illustration graphique. Dans certains cas (ou à certaines périodes), la présence de dessins, n’est liée qu’à la rencontre très éphémère, d’artistes ou d’amateurs, avec le communisme. Parmi bien d’autres, Lumor illustre Le Drapeau rouge dans années ’20. Didier Geluck (alias Diluck, grand-père du Chat) produit une caricature quotidienne au début des années ’50. L’équipe de Walter Burniat, Jo Dustin, Marcelle Lavachery, Philippe Moins, Willy Wolsztajn, anime Le Drapeau rouge, quotidien des années ’70 et ’80. Gaucho quant à lui dessine dans La Gauche et Sam dans la presse de TPO-AMADA, ancêtre du PTB. Au travers de ces dessins politiques et caricatures, c’est tout un regard sur l’histoire politique et sociale du XXe siècle en Belgique - sur les enjeux internationaux, l’élan de solidarité avec les peuples opprimés et les victimes du fascisme - qui s’offre au visiteur.
L’exposition affiche plus de cent reproductions commentées et présente des originaux dont des tracts clandestins de la Résistance.