TERFVE Jean (1909-1978)
- © CArCoB
Né à Liège le 28 janvier 1909 dans une famille de petite bourgeoisie apolitique, il termine le droit à Liège en 1929. Il a adhéré pendant ses études au Groupement pour la S.D.N. Stagiaire dans le cabinet du libéral Buisseret attiré par le marxisme, il se définit de gauche et défend des ouvriers poursuivis lors des grèves de 1932. Il adhère au P.C. en 1933, est en rapport avec Julien Lahaut et fort influencé par Robert Lejour, alors animateur du Secours Rouge International Secrétaire et co-fondateur du Comité liégeois de Vigilance des Intellectuels antifascistes, il s’identifie avant guerre à ce combat. Membre de la loge Hiram, il y noue des contacts fort précieux. C’est par ces milieux qu’il brise, après 1939, l’isolement des communistes. L’occupation venue, il crée un clandestin, L’Espoir, qui s’adresse aux milieux intellectuels, et pour lequel il obtient diverses collaborations et appuis dans les milieux maçonniques de gauche : Victor Bohet, Jules Bosman, le Docteur Thiernesse... En 1934, il a épousé Andrée Legros (août 1907-septembre 1975), professeur de mathématiques, qui adhère au P.C. en 1939. Le couple a un enfant né en 1934.
Arrêté le 22 juin 1941, enfermé à Huy, Jean Terfve s’en évade le 25 août, avec Lahaut qui, blessé est repris. Il plonge alors dans l’illégalité avec sa femme, au Borinage où il est chargé
de constituer, à partir de septembre, le Front de l’Indépendance. En 1942, il en est responsable pour l’ensemble du Hainaut et au début de 1943, monte à Bruxelles comme responsable du
F.I. pour l’ensemble des régions francophones à l’exception de Liège. Il est alors coopté au C.C. et collabore étroitement avec le secrétariat. A l’arrestation de Paul Nothomb, en mai, il est désigné pour coiffer la militarisation du Parti.
Pour une biographie plus détaillée, cf. l’article de José Gotovitch, Avocat, chef partisan, député, ministre, Jean Terfve, un « prince » communiste ? , dans les contributions historiques.
- Lire la suite (pdf)