Président du Parti communiste de Belgique (PCB - KPB)
Député de Bruxelles
Membre fondateur du CArCoB
Louis Van Geyt est né à Anvers le 24 septembre 1927, dans une famille libérale laïque. Sa mère est une femme cultivée. Son père magistrat (1929-1936), devient alors professeur néerlandophone de droit civil à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Louis Van Geyt poursuit ses études à Bruxelles en français. Entré à l’ULB après la libération, parfait bilingue, il y milite bientôt au sein de l’organisation des Étudiants socialistes (ES), dont il est l’un des dirigeants. En 1948, avec quelques autres membres des ES, en désaccord frontal avec les dérives droitières de Paul-Henri Spaak, il fait le choix, en pleine guerre froide, d’adhérer au PCB. De 1949 à 1952, il siège au Bureau national de la Jeunesse populaire de Belgique où il s’occupe de l’organisation des étudiants progressistes. Licencié en sciences économiques et financières, il renonce à un poste à la Banque nationale, pour entrer dans l’appareil permanent du PCB-KPB (1951). Il travaille dans un premier temps au service de documentation, ensuite comme rédacteur au quotidien Le Drapeau rouge.
Suite au 11ème Congrès du PCB/KPB tenu en 1954, déjà membre du Comité central, il est adjoint au Secrétariat d’organisation, où il assiste René Beelen. Puis, en 1960, il accède au Bureau politique et s’impose comme principal dirigeant de la Fédération bruxelloise. Il y combat vigoureusement la scission prochinoise. De 1965 à 1970, il est conseiller communal à Bruxelles, puis député de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde de 1971 à 1981. Membre du Secrétariat national depuis 1971, il est élu Président du PCB-KPB en décembre 1972, à la mort de Marc Drumaux.
Louis Van Geyt noue des contacts cordiaux avec les syndicalistes et les milieux socialistes, démocrates-chrétiens de gauche et progressistes. Dans le mouvement communiste international, au moment des débats sur l’eurocommunisme (1974 et années suivantes), il préconise la "solidarité critique", c’est-à-dire d’une attitude critique à l’égard du bloc soviétique, tout en préservant une solidarité stratégique durable avec lui. Ce qui l’amène à des efforts incessants pour maintenir l’unité d’un parti profondément divisé sur cette question.
Au cours des années 1980, Louis Van Geyt s’investit dans la lutte contre les euromissiles, à l’Est comme à l’Ouest, insiste-t-il. Il participe ensuite à divers mouvements pour la paix et la solidarité internationale, à des associations citoyennes comme la Ligue des droits de l’homme et, à l’échelle bruxelloise, milite pour un urbanisme démocratique et le contrôle des loyers.
En 1989, le PCB-KPB se fédéralise puis se sépare sur une base communautaire. Mais, Louis Van Geyt maintient et préside une coupole réunissant les deux partis, sous la forme de l’Union des communistes de Belgique. Celle-ci se dissout en 1995. Il met alors sur pied une asbl, PATHISC-HISPATK, dans le but de sauvegarder, dans un ensemble unique, le patrimoine historique du Parti désormais scindé. Il la préside jusqu’en 2012 et participe à la constitution des deux centres d’archives : DACOB et CArCoB, chargés de la gestion de ce patrimoine au niveau de l’une et l’autre grande Communauté.